5ème Prime : 23/11/07 : Noémie Out

Les invités :

- Andréa Boccelli
- Robin Gibb (des Bee Gees)
- Will.I.Am (de Black Eyed Peas)
- Chimène Badi
- Craig David
- Lorie
- MC Solaar

Avec les invités :

avec MC Solaar :

- " Caroline "
> Maureen

- " Da Vinci Claude "
> Sevan

avec Robin Gibb des Bee Gees un medley :

- " How deep is your love " + " Staying alive "
> Alexia

avec Andréa Boccelli :

- Con te partiro "
> Pierre

avec Chimène Badi :

- " La bohème "
> Maureen

- " Malgré tout "
> Bertrand

avec Chimène Badi et Andréa Boccelli :

- " Vivo per leï "
> Alexia

avec Craig David :

- " Hot Stuff "
> Mathieu

avec Lorie :

- " Le jerk " version remixée , modernisée
> Lucie Lucie et tous les autres aux chœurs (sauf les nominés)

- " Je vais vite "
> Eva

avec Will.I.Am des Black Eyed Peas :

- " Pump it "
> pour la partie "garçon" : Sevan
> pour la partie "fille" : Eva

Sans les invités :

- " Sweet dreams " de Eurythmics ( une reprise à l'envers ... ) / tableau solo :
> Quentin

- " J'aime regarder les filles " de Patrick Coutin / solo :
> Bertrand

- " Je marche seul " de J.-J. Goldman
> Collégiale pour l'ouverture

- " Le dîner " duo
> Claire-Marie et Jérémy

Les Nominés sont :

Noémie
Claudia
Antoine

Mise à jour des chansons et des élèves sélectionnés

Gilles

Quelqu'un peut me renseigner sur la note des nominées

Rien compris


Merci Gilles

Ben a priori les nominé(e)s sont noté(e)s lors des primes, mais on ne connait pas leurs notes ........... on peut tout juste les deviner en comparant leurs moyennes générale avec la moyenne des évals

C'est vrai que d'un coup leur "ils sont à égalité et c'est un tel qui va trancher" lors des précédents primes, peut paraître suspect .... mais si tout était limpide, ce ne serait pas la SA dans toute sa splendeur

Oui, on va dire ça

Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
…..
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage …

La poésie à la starac, c’est un comme un pet sur comme une toile cirée, ça glisse.... à l’image des indécrottables champions des espaces culturels des grandes surfaces : les Lorie, Chimène Badi ou Andrea Bocelli ...Mais parions que Verlaine aurait adoubé les saltimbanques Mc Solaar, Craig David, ou le génial Will-I-Am.

Une Goldmannerie de groupe pour commencer, et Nikos se noie d’emblée dans La Palisse : « ….ils sont seuls face au public, seuls face à leurs rêves … seuls face à eux-mêmes… » !! Qui écrit les textes de Nikos ?! Laroche –Joubert ?! Jean-Pierre Pernaut ?! Gros plan sur les pieds nickelés Nègre-Passi–Cassar, terreurs des carnets de notes, qui ne lèvent pas le nez de consternation…

Ce soir, la candidate Alexia se cogne la totale : le ténor préféré d’André Rieux, Andrea Bocelli, plus Chimène Badi, Michèle Torr du 19ème siècle ; Vivo per lei, c’est comme le Beaujolais, il y a un nouveau crû chaque année à la starac : il pique un peu ce soir ! La pauvre élève peine à en placer une et attend patiemment son tour pour l’ouvrir, entre la voix de tonneau de la Chimène et les envolées Mariannesque de l’Italien..et vlan ! Elle s’endort et choit sur sa seule mesure !! Damned ! Et la fine Chimène de la ramener : « …c’était bien mais elle s’est trompée..mais c’était bien..mais elle s’est trompée… »! On sent alors la staracqueuse prête à embrocher, par le fessier, la Badi avec son micro ..Mais le jury la sauve de la baston avec un joli 13 ! Dommage ….

Et c’est le top five : cette semaine :
5ème, Maureen : la chute ?
4ème, Quentin : ça stagne
3ème, Jérémy : devient intéressant
2ème, Pierre : chante juste
1er, Bertrand : exulte !

Nikos s’éclate la calculette pour introduire la chanteuse Lorie : 7 millions de disques vendus, 7 ans de carrière, 70000 costumes et 700 coupes de cheveux…Tf1 est bien magnanime de la mesurer à la quantité plutôt qu’à la qualité …elle s’amène donc avec un tube de la cave : le Jerk, accompagnée de la jeune Lucie, laquelle, dès le départ, chante .......... pas la même chanson !!! Humm !! Le duo va faire les beaux jours de vidéo-gags ! On comprend vite que l’étudiante a été choisie par les ingénieurs des sons cégétistes pour une extrémiste grève du zèle, et ce en lui niquant en beauté son retour-plateau (pour les bleus : elle entend la bande son dans une oreillette). Un rien rigolard, le jury lui offre tout de même 10, mais ça vaut 18 sur Daily Motion, rubrique «je me pèle dix ans de psy après ma minute de gloire ! »

Ah ! J’entends les huées du public : c’est que la sacrifiée- Noémie n’est pas loin ......... Trop sympa, la prod l’envoie chanter du Chimène Badi devant la Badi….C’est donc bien tendue du colon que la nominée bêle la rengaine Entre nous tant bien que mal devant son idole, laquelle, toujours psychologue, lui décanille un beau boulet : « …c’est toujours touchant d’entendre une jeune interpréter..à sa manière ! » Traduction : ça lui passe ras le cul-vent dans la plaine, à la Chimène ! Et à nous aussi d’ailleurs… !

Bertrand-« je suis trop content d’être là » va performer sur le mythique J’aime regarder les filles de l’ovni Patrick Coutin : Kamel a tout prévu ; c’est la version-fanfare (si !!!) qui est retenue ce soir, et ce mixé avec la célébration de Thanksgiving ! En effet, les dindonnettes-candidates à Miss France 2008 déboulent autour d’un Bertrand un peu embrouillé …..lô pô compris le concept ?!! Ben moi non plus !!

Les kameleries continuent avec Quentin qui s’exécute sur Sweet dreams des Eurythmics : ça commence jazzy au piano, le tout illustré par un décor Crasy Horse : pas mal !! Puis le rythme s’électronise, et emporté par les danseuses, le petiot se lève et part dans une furieuse chorée à la Mickael Jackson ! Et ça marche, car le mec sait faire ! 15.7 pour le futur finaliste !

L’étudiante Eva a un souci : elle a le charisme de la limace et la personnalité d’un tabouret : c’est donc tout naturellement qu’elle accompagne Lorie que sa dernière livraison littéraire et poétique : J’vais vite ! « Lorie, qui fut la première sur les rythmes électros », divague Nikos ! Brrr ! Les requins de Détroit en tremblent encore ! Et.. c’est un vertige …dans le mauvais !! Même bourrée et à l’asile, la pauvre Britney Spears, le modèle absolu, fera toujours mieux !! Et c’est l’infortunée Eva qui paie : 8.7 !! A chanter de la daube, on en récolte……

La minée-nominée Claudia (à qui l’adjudant principal Raphie, au jugement si sûr, a dégainé cette semaine : « tu m’ennuies définitivement, je pense que choriste sera bien pour toi ! ») la simplette, donc, veut se sauver avec Marcia Baila des Rita ; transcendée, elle s’arrache les tripes ! Bigre ! Aurait-elle compris le texte ?!

Le classieux Mc Solaar berce Maureen avec Caroline : ça coule tout seul..

Puis Bocelli vient pousser le rituel Con te Partiro, titre-opérette à la légèreté d’une enclume....le pétrifié Pierre s’avance et a du mal à se dégager la glotte ! Il faut dire que le larron a plutôt un timbre de voix à la "De Palmas" ( !) et qu’on le fait chanter ce truc parce qu’il est d’origine italienne ! Mais quelle bonne idée !! Ils sont joueurs à TF1 ! Le pauvret se laisse donc pousser la Castafiore, et émeut par la trouille le jury qui ne sarcle pas : 13.7!

Gros morceau : l’incroyable producteur, cerveau des créatifs ricains du hip-hop Black Eyed Peas , Will-I-Am fait rapper le fier Sevan sur le calibré Pump it …et fout le feu au plateau ...... Ça le fait, le talent ! Sevan s’emporte, et se laisse aller à une petite danse proche de la parade amoureuse du lémurien ....... et c’est le drame ! Le juré-expert en rap-Passi l’allume en direct, le sommant de prendre des cours de danse ainsi que d’humilité ! L’élève fait le sale gosse et répond, colère de son 12,7 !

Boudiou : le bouilli monte, Nikos flippe et envoie en urgence la sirène de pompier Chimène Badi, en duo avec Maureen sur un apaisant Aznavour, la Bohème : talentueuse, la candidate peut chanter avec n’importe qui ! 15.

Le nominé Antoine s’est coupé les cheveux : ça va surement l’aider pour chanter le chef d’œuvre de De Palmas Je n’ai qu’une seule vie ...... ouais….la perle vient après : il chipe le micro de Nikos pour souhaiter ..... "un bon anniversaire à Papa " !!! Consternation chez les snobinards de la prod ! Et oui, c’est un risque de prendre des pré-pubères de la campagne : parfois, ils se croient en fin de banquet chez mémé !

Le miraculé Mathieu, sauvé 3 fois par le public, commence à intéresser la prod, non pas pour son talent, mais par son potentiel commercial, car aimé de la plèbe ! Malgré une certaine faiblesse artistique, il est donc propulsé ce soir avec le monstre international Craig David, et sa dernière bombe Let’s dance, un sample intelligent de Bowie ; et 13.7 pour la nouvelle tête de gondole plébiscitée par l’expert comptable Nègre !

Le chic Claude Mc revient offrir l’habile Da Vinci Claude, au drolissisme texte très travaillé, à son fan Sevan, lequel lui réplique une brève bafouille de son cru, mais se vautre dans son flot ...... c' est pas sa soirée !

Le rockeur Jérémy et la dépressive Claire-Marie font les essuie-glaces, joggant sur tout le plateau, tout en braillant le très surestimé Diner du fatiguant Bénabar ! Pénible pour le spectateur ainsi que pour la laborieuse Claire-Marie qui conclue en finesse : « j’ai fait la merde au début » ! Claaaasse ! 13 pour lui et 13 et quelques pour elle ! Le jury a dû aller aux toilettes !

Inusable fil rouge de la soirée, l’inamovible Chimène Badi s’incruste encore pour finir sa promo avec ce bon Bertrand : et un 13.3, et un suppo, et au lit !

Bon : le tribunal rend le verdict : le jury populaire sauve le candide Antoine, et les pros se lèvent pour la débonnaire Claudia.

Chez TF1, comme chez Disney, les méchants perdent toujours…. Oublie vite, Noémie….

Par Cathy de real-tv.fr

Autant vous le dire tout de suite, si vous avez manqué Star Academy vendredi soir, vous avez vraiment raté quelque chose. Des surprises, des plantages, des scandales, des rires, des larmes : il y avait tout.

Aucune immense vedette n'écrase le prime de sa présence mais le plateau de Nikos est quand même bien rempli : le ténor aveugle Andrea Bocelli ; le crooner R&B Craig David ; le rappeur Will.i.am, leader des Black Eyed Peas ; MC Solaar, le poète du hip hop à la française ; Chimène Badi, la chanteuse à voix qui vient du Sud ; et enfin Lorie, l'ancienne idole des petites filles qui fait son grand retour. Manque à l'appel Robin Gibb des Bee Gees, officiellement cloué au lit par une angine. Heureusement, il est remplacé au pied levé par les prétendantes au titre envié de Miss France 2008. Elles ne chantent pas, certes, mais elles sont bien jolies et elles ont l'air bien contentes d'être là.

Malgré l'absence de Robin Gibb, tout semble réuni pour un spectacle de qualité. Tout commence d'ailleurs dans l'allégresse avec une reprise collégiale enthousiaste de "Je marche seul". C'est là qu'on se rend compte que le public, dans sa grande majorité, n'était sans doute pas né en 1985 et ne connaît donc pas bien les paroles du tube de Jean-Jacques Goldman. Mais au moins ne hurle-t-il pas "Tokio Hotel, Tokio Hotel..." comme la semaine dernière, c'est déjà ça. De plus, dès que Maureen et Quentin apparaissent à l'écran, on oublie le son pour se concentrer sur l'image, ou plus exactement leurs coiffures. Quelque chose s'est passé. On ne sait pas très bien quoi - un accident, un bizutage, un pari - mais c'est très bizarre. Ce détail mis à part, jusqu'ici tout va bien.

Et là... c'est le drame. Est soudain lâché sur le plateau un monstre exterminateur et implacable : Lorie-playback. Là où elle passe, les élèves trépassent.

Mais, avant d'examiner le désastre en détail, resituons le contexte. Lorie joue gros ce soir. Comme beaucoup d'artistes qui ont connu le succès très jeunes, elle tente maintenant, à 25 ans, de renouveler son image et d'acquérir une certaine crédibilité, si possible sans trop dérouter les pré-adolescentes qui ont fait sa gloire. Sa première tentative en 2005, avec un album bouillabaisse qui mêlait rap, reggae, rock, R&B et zouk, s'est soldée par un cuisant échec. Elle revient donc aujourd'hui en essayant de surfer sur la vague électro et en exploitant notamment la tecktonik, la nouvelle danse qui fait fureur dans les lycées. Ça peut paraît pathétique de suivre ainsi une mode qui a des chances d'être très éphémère mais la démarche à réussi à d'autres avant elle. Ceux qui ont de la mémoire (ou de la culture) se rappellent, par exemple, qu'à la fin des années 1970, Sheila, la petite fille de Français moyen, s'était réinventée en prêtresse du "space disco" (musique disco + ambiance Guerre des étoiles) grâce à des titres concoctés par le groupe Chic. Elle vendra des millions d'exemplaires de "Spacer" partout dans le monde et Lorie aimerait sans doute bien l'imiter.

Après ce petit intermède, revenons au prime. Lorie-playback s'attaque d'abord au "Jerk", le tube inoubliable qui propulsa Thierry Hazard au sommet du Top 50 en 1989. Surexcité, Nikos invite Chimène Badi à danser ; elle accepte... et reste assise. Sur le plan sonore, c'est très bizarre. Apparemment, Lorie chante sur un enregistrement de sa propre voix. Quand Lucie manque le début de ses couplets, puis oublie complètement le découpage des paroles, il n'y a rien à faire et ça devient vidéo gag. Lorsque la caméra fixe les pitreries de Nikos ou les choristes plutôt que les interprètes, on sait que ça va vraiment très mal. Lucie se fait assassiner par le jury, qui la gratifie d'un petit 10 à l'unanimité, et c'est amplement mérité. Outre ses problèmes de texte, elle se trémoussait sur scène d'une façon étriquée et plutôt ridicule tandis que Lorie jouait les showgirls juste à côté.

Lorie-playback reviendra plus tard pour passer aux choses sérieuses : son nouveau single, "Je vais vite", qu'elle interprète en duo avec Eva. En combinaison rouge, Lorie fait toujours semblant de chanter en direct et aussi un peu semblant de danser la tecktonik. Elle va peut-être vite mais pas suffisamment pour de la tecktonik. La danse aux mouvements désarticulés repose en effet sur la rapidité de l'exécution, comme une pantomime débridée et frénétique. On en est assez loin malgré les efforts des danseurs. Cela dit, la chanson est quand même bien rythmée (j'ai d'ailleurs toujours la mélodie dans la tête) et nul doute qu'elle fera un carton dans les cours d'aérobic. Mais voilà que la malheureuse Eva, qui chantait vraiment, elle, se fait assassiner à son tour par le jury : 8,7 de moyenne, la pire note de la saison. Sauf que là, c'est vraiment très injuste. Hagrid lui reproche d'avoir chanté faux du début à la fin. Ce n'est pas vrai : non seulement elle a chanté juste mais elle m'a semblé, pour une fois, parfaitement à l'aise. Nikos conclut en espérant que cette note ne pénalisera pas la malheureuse pour les évaluations. Ben tiens, une note comme ça, je ne vois pas pourquoi ça la pénaliserait...

Avec les mésaventures de Lorie-playback, on croyait avoir tout vu. Pas du tout ! Quentin se prépare à sa prestation avec une petite prière. Assis à son piano, il entonne "Sweet Dreams" du groupe Eurythmics d'une façon jazzy qu'on n'attendait pas. Il a toujours sa coiffure bizarre, les cheveux plaqués en arrière, et aussi des yeux charbonneux et une petite moustache. Après quelques couplets, le rythme devient électro et des danseuses émergent d'une banderole "I Love Quentin" (Dojima doit être en train de vomir devant sa télévision). Très martiales dans l'attitude, elle portent des bonnets noirs, des bustiers rouges et des jupes à lamelles de cuir. Elles entourent Quentin et c'est là qu'on s'aperçoit qu'il porte un pantalon orange grotesque. Mais le spectacle continue. Dans les tribunes, les miss régionales n'en peuvent plus et applaudissent avec excitation. Lorsque les danseuses emportent Quentin dans les airs tandis que celui-ci pousse la note, c'est du délire. Suit un petit ballet à la Mylène Farmer qui s'achève avec les danseuses caressant le corps offert de Quentin. Kamel Ouali, le plus grand chorégraphe de France, applaudit des deux mains sur son banc. Showman jusqu'au bout, Quentin attend sa note une rose dans la bouche. Le jury a aimé (15,7) mais qui s'en soucie ? C'était n'importe quoi et c'était grandiose. C'est pour des moments comme celui-là que la Starac vaut la peine d'être regardée. Pas besoin de stars : juste un pantalon orange et une attitude. Bravo, Quentin.

Après cette apothéose, le reste paraît naturellement bien fade mais vaut malgré tout d'être mentionné.

Si Lorie-playback ne chante pas vraiment, Andrea Bocelli, lui, il chante vraiment et c'est bien là le problème (soit dit en passant, ce serait formidable si on lui faisait chanter autre chose que "Vivo per lei" et "Con te partiro" comme s'il n'avait rien d'autre à son répertoire). Tout va plutôt bien dans le trio avec Alexia et Chimène Badi sur "Vivo per lei" même si Chimène fait un peu la chanteuse selon l'expression de Raphaëlle Ricci et si Alexia manque une de ses attaques, ce que Chimène souligne d'une façon pas très élégante, l'élève s'étant bien rattrapée.

En revanche, avec "Con te partiro", c'est le désastre. Pierre fait ce qu'il peut, avec le soutien amical d'Andrea, mais il n'a clairement pas la voix qu'il faut. Ça fait du bien quand ça s'arrête. Le jury couronne cette débâcle musicale d'un 13,7, récompensant sans doute le courage de Pierre, qui s'est exposé ainsi au ridicule, désarmé, devant des millions de téléspectateurs.

Ce bon jury est moins indulgent avec Sevan (12,7), qui est pourtant parvenu à s'imposer sur scène face à Will.i.am dans un duo à haute énergie (tellement d'énergie qu'un des danseurs manque s'estropier au début). Passi abreuve le rappeur bourgeois de conseils sentencieux. Celui-ci, offusqué, voudrait s'éclipser sur une provocation puérile ("M'en fous, suis Américain") mais il est rattrapé par Nikos et subit une deuxième salve de reproches, notamment quant à l'humilité supposée caractériser les véritables artistes. Quel blagueur, ce Passi, mais on lui pardonne parce que Sevan est souvent horripilant. On rigole encore plus quand le bouillant rappeur se plante en récitant le joli compliment préparé à l'intention de MC Solaar (une petite impro selon Nikos, qui n'a sans doute pas bien compris le sens du mot improvisation).

On passera plus rapidement sur le reste. Introduit par une fanfare napoléonienne et déguisé en roi de comédie (veston de velours noir, pantalon de cuir moulant, chemise jaune années 70 à large col et jabot), Bertrand exécute "J'aime regarder les filles" tandis que les petites miss défilent devant lui. Il livrera plus tard un duo beaucoup plus sobre avec Chimène Badi : le seul "vrai duo" de la soirée selon Pascal Nègre et c'est assez vrai.

Maureen, qui sortait de son registre jazzy habituel pour un duo avec MC Solaar sur "Caroline", se vautre complètement au départ. Son partenaire la sauve du désastre en douceur, elle se remet sur un passage reggae mais termine un peu dans la panique. Des danseuses s'agitent frénétiquement autour. Le jury adore et le fait savoir après un nouveau duo de Maureen (15) : une "Bohème" emphatique avec Chimène Badi. Cette fois-ci, les danseuses, sans doute épuisées par leurs gesticulations antérieures, s'étirent lascivement sur des canapés blancs avant de se rouler sur le sol.

Pour conclure, et comme ça j'aurai parlé de tout le monde (ouf !), Mathieu, qui n'était pas nominé pour la première fois, fait un joli duo avec Craig David sur fond de coeurs roses géants. Jérémy et Claire-Marie font aussi quelque chose d'assez sympathique avec "Le Dîner" de Bénabar. Jérémy, pourtant en dehors de son registre rock habituel, est très à l'aise. Kamel lui rend d'ailleurs hommage contrairement au jury qui dit n'importe quoi : Pascal Nègre remarque même que Jérémy chantait pour la première fois sans guitare. Ah oui, et la semaine dernière avec Tokio Hotel, elle était où la guitare ?

Et les nominés dans tout ça ?

Noémie interprète "Entre nous" de Chimène Badi (ça tombe bien, elle est là). Elle a toujours du mal à suivre le rythme mais n'en a aucun pour ouvrir la bouche à s'en décrocher la mâchoire. Interrogée par Nikos, Chimène trouve que Noémie "a interprété la chanson à sa manière". Une appréciation très diplomatique mais qui veut tout dire.
Claudia, sur laquelle Raphaëlle Ricci s'est bien acharnée cette semaine ("On ne peut pas travailler sur ta personnalité, pour moi tu n'en as pas, c'est tout.") et qu'on croyait prête à partir discrètement, se débrouille plutôt bien sur "Marcia Baïla" des Rita Mitsouko.
Antoine conclut avec "Une seule vie" de Gérald de Palmas ; c'est bien mais c'était facile. Sans surprise, Antoine est sauvé par le public (il a bien fait de se couper les cheveux). De façon un peu plus inattendue, le jury choisit Claudia plutôt que Noémie.

Noémie accepte la défaite avec grâce. C'est un peu Angélique, marquise des Anges, qui s'en va. On la regrette déjà. Provocatrice de tempérament, psychopathe sur les bords, elle était un excellent personnage de télé-réalité. Hélas pour elle, la Starac veut faire dans l'artistique cette année.

Source : Yahoo

J'aime bien tes comptes rendus

Après un prologue toujours aussi casse-noix, le prime débute par une belle collégiale sur « Je marche seul » en hommage aux franciliens victimes de la grève. Parmi la promo, on note la chevelure tagliatelle de Maureen, Quentin gominé à la De Niro. Nikos pète la forme : « feul, seul », « joukeur ».

Trio Alexia-Chimène Badi-Bocelli sur « Vivo per lei ». La réalisation est gracieuse, avec un champs de roses au-dessus du public. La voix de Chimène Badi déchire toujours autant le ciel. Alexia semble manger son micro (note de 13). Nikos annonce que Robin Gibb, le chanteur des Bee Gees, est resté cloué au lit, victime sans doute du même virus qui a frappé Cécilia Sarkozy cet été.

Top 5 : Maureen passe 5ème, Bertrand, 1er, continue de distribuer « son immense bonheur » au public. Nikos annonce la « show-girl »…Lorie pour un duo avec Lucie sur « Le jerk ». Lorie très sexy dans une robe (style) Paco Rabanne, Lucie pas très sexy dans une casaque rouge-blanche de style Pantashop. L’élève se ramasse un 10 mérité.

Juste avant qu’elle ne chante sans plus « Entre nous », Noémie, de marbre, ressemble à une Marie-Antoinette au pied de l’échafaud. Cette semaine, la prod’ a mis en tête de gondole Bertrand. Micro tuné, il chante, sur un podium, « J’ aime regarder les filles » tandis que les candidates à Miss France défilent. Bertrand dégage un indéniable charisme naturel. Pendant que le public scande son nom, Nikos tente de vendre le calendrier caritatif des Miss France pour lutter contre la leucodystrophie, qui cause notamment des problèmes de langage. Mais pour Nikos, il n’y a plus rien à espérer.

Après la 1ère coupure, Quentin, look androgyne, chante « Sweet dreams » avec une nouvelle fois une chorégraphique dynamique et un arrangement efficace. Il empoche 15,7. Duo Eva-Lorie sur « Je vais vite ». La voix d’Eva est plus anorexique que son physique (note de 8,7). La 2ème nominée Claudia, sur « Marcia Baila », fait plaisir à Cassar. Quand elle applaudit, Noémie ressemble à un crabe.

Duo Mc Solaar-Maureen sur « Caroline ». Bel osmose entre chorée et arrangement. Duo Bocelli-Pierre sur « Con te partiro ». Tout le monde s’attend à ce que Pierre trébuche sur les notes les plus hautes ; Bocelli, juste avant les couplets périlleux, pose une main paternaliste sur l’épaule de Pierre. Noté 13,7, Ce dernier « a réussi les sauts d’octave ». Mais qui est donc cet Octave ?

Reportage sur Sevan, toujours les fesses entre son trône prétentieux et sa chaise d’écolier flemmard. Il interprète « Pump it » avec Will I Am. Noté 12,7, Sevan prend mal les commentaires de Passi sur mon manque d’humilité et lui ricoche :
-Je m’en fous, je suis un américain
Prise de bec qui sent le gaz…

Après l’annonce de Laroche-Joubert en congés maternité, Chimène Badi et Maureen chantent « La bohème ». Tous les 2 en noir sur un mur blanc, effet albédo. Maureen dénude sa voix et reçoit 15. Reportage sur Mathieu, survivor des nominations. Beaucoup plus classe quand il ne s’habille pas dans du tissu de gros, il chante enfin en duo avec Graig Davis sur « Hott Stuff ».

Duo Mc Solaar-Sevan sur « Da vinci claude » avec d’intéressants effets de split-screen bien que trop timides. Puis Sevan entame une compo perso pour son idole Mc Solaar pour le remercier d’avoir fait « que le rap n’appartient pas qu’aux taulards ». Mais Sevan boit la tasse dans son flow, doit piteusement recommencer. Il a raison : le rap n’appartient pas qu’aux taulards, il peut parfois appartenir aux tocards. Ce n’est pas une hérésie de dire que Sevan apprendra bien mieux le rap en demandant à la CAF le RMI et en allant faire ses courses à Leaderprice.

Sur « Le dîner », duo Claire-Marie, en net progrès de sex-appeal, Jérémy. Bertrand chante enfin « Malgré moi » avec Chimène Badi. Infatigable machine à donner des bisous, Bertand se prend un vent alors qu’il veut embrasse Chimène juste au moment ou celle-ci se retourne vers Nikos.

Verdict final : Antoine sauvé par le public, Claudia repêchée par un jury unanime. Noémie, qui n’avait plus son cinéma puéril à vendre, part logiquement. Ambiance funèbre qui s’éternise, Nikos lance le générique.

La prod’ s’est enfin creusé le cerveau et le porte-monnaie pour nous offrir un prime assez inventif, chaleureux, parfois trop intime, valorisant autant les élèves que les vedettes.


source : bofacademy